La mort ici est pour l’instant très théorique, nous avons la chance de ne pas avoir eu de décès de personne proche ces dernières années. Ainsi, pour les twins, la mort se résume à ce qu’ils peuvent en imaginer, et la mort de Bubulle, notre poisson rouge, cette année.

A priori, pour Bubulle, cela ne les a pas traumatisés, Nathan parlant juste très occasionnellement du fait qu’il soit triste de ne plus l’avoir. Pour la théorie sur la mort en général, par contre, nous n’avons pas encore trop abordé la question.

En fait, j’ai parlé brièvement de la mort avec les enfants un jour, à une occasion qui m’échappe. Ils ont (manifestement) compris que l’on parle ici d’un phénomène irréversible, que la mort n’est pas temporaire.

Et je dois avouer que je me pose la question, assez simple, suivante : à quoi cela ressemble la mort pour eux ? Car si pour nous adultes il y a un vécu, des théoriques, une éducation, … Qu’en est-il pour eux ?

Lorsque les enfants me parlent de la mort, c’est uniquement pour me dire qu’ils n’ont pas envie que je meurs. Et, occasionnellement, qu’ils pensent que je mourrai bientôt car je suis vieux (bon, ils sont jeunes, ils n’ont pas une bonne vision du temps, mehem mehem… ;o). Ma façon de leur présenter le sujet a été par l’image d’une sorte de sommeil sans fin, un classique quoi. Car leur expliquer ce qu’est la mort, ce qui ne serait déjà que théorie une fois passée la partie purement physique, cela me semble difficile. Car cela nécessiterait de définir avec eux ce qu’est la vie, ou pour le moins ce qu’ils considèrent comme tel.

Et à 5 ans, ça me semble bien difficile….Déjà qu’à 36 j’aurai bien du mal à le faire…

Leur vision est donc une sorte d’absence, car en abordant le sujet on en revient à « l’absence de » quand on parle de la mort. Celle de pouvoir manger, jouer, bouger, respirer, bref tout ce que l’on fait en étant vivant. Et ils comprennent en ce sens ce que la mort représente : une privation. De cette idée découle la notion d’amour et de nécessité dans la relation parent-enfant. Oui mes enfants m’aiment et ne veulent donc pas que je meurs, et apparemment lorsqu’ils y pensent cela les perturbe, compte tenu du câlin qu’ils me font. Mais ils se rendent compte, aussi, qu’ils ont besoin de leurs parents pour s’occuper d’eux, car ils n’en sont pas capables seuls. Et que perdre leurs grands-parents serait aussi une source de tristesse car ils ne pourraient plus, au-delà de les voir, faire des choses avec eux.

Ce thème nous l’avons également abordé très récemment en parlant du dessin animé Ma vie de courgette, dont nous avons vu la bande annonce en allant voir La grande course au fromage, ainsi que Monsieur bout de bois. Le sujet tournant autour des orphelins, se posait donc la question de l’absence des parents, de leur mort.

Si l’idée de ma mort ne m’effraie pas, celle d’être absent pour mes enfants et de ne plus les avoir, oui. Et si je leur ai déjà dis, et cela me semble bien naturel, je ne leur cache pas que la vie fait que n’importe qui peut, n’importe quand, mourir. Cela ne les préparera pas émotionnellement à la perte de quelqu’un, mais si intellectuellement c’est le cas, peut-être qu’un accident ou une maladie seront un peu moins durs à vivre ?

Avec l’actualité, les attentats, le déroulement de la vie, d’autres questions vont un jour pointer leur nez. Pourquoi des gens veulent mourir ? Pourquoi des gens veulent en tuer d’autres ? Est-ce qu’il y a quelque chose après la mort ?

De quoi apprécier le moment présent en se disant que ce qui compte c’est d’être en vie et d’en profiter, et on a déjà fort à faire pour y arriver…

*******

Retrouve les autres participations sur ce thème :

-EvEzEl : Parler de la mort aux enfants

-Wonder Mômes : Un jour, tu sais, Papa et Maman mourront

1 commentaire

Laisser un commentaire