Élever un garçon. Mouais, easy. Ok, je rigole. Mais avec deux, c’est encore une autre affaire. Car oui, élever deux garçons du même âge c’est compliqué.

Et à différents niveaux ! Car outre le fait que chaque enfant ait sa propre personnalité, il faut aussi compter sur les interactions entre mes chérubins. Et si un garçon peut être considéré (à tort ou à raison) comme plus énergique et plus et agressif qu’une fille, avoir un duo du même âge c’est coton.

La difficulté réside également dans le fait qu’avec des jumeaux, tu as moins de temps pour chacun. Et il est très difficile voire impossible, pour ma part, de pouvoir passer du temps avec l’un sans que l’autre ne soit rapidement présent. Du coup, il est plus difficile aussi de pouvoir les élever, car difficile de s’occuper de l’un sans l’autre. C’est un des rares regrets que j’ai du fait d’avoir des jumeaux : ne pas pouvoir se consacrer à un enfant comme il le mérite et en aurait besoin.

Au quotidien, éduquer est difficile. Le manque de temps, la fatigue, la gestion des jumeaux, font que le temps dévolu à l’éducation n’est pas si important sur des plages dédiées. Du coup, c’est au travers de ces petites situations problématiques de tous les jours que les choses se font petit à petit.

L’apprentissage le plus difficile je trouve concerne le fait de savoir se tempérer, garder son calme. Ne pas hurler parce qu’on a raté quelque chose, parce qu’on n’obtient pas ce que l’on désire, ou parce que son frère nous tire la langue.

Cela se retrouve aussi dans de nombreuses situations comme nos séances de jeu de société, ou des cahiers d’apprentissage de Mickey, ou encore des syllabes (ce que Nathan aime beaucoup, et il y est très doué !). Car il est très rare de pouvoir faire une activité avec les loulous sans qu’ils gigotent, sautent, s’excitent, se cherchent. C’est un combat permanent pour pouvoir essayer de faire quelque chose calmement. A tel point que l’on a pu se demander s’ils n’étaient pas hyperactifs. Non, ce sont juste…des enfants. Même si j’imagine qu’être deux entretient grandement leur énergie et leur excitation.

Et alors que leur énergie devrait, logiquement, desservir leur envie de se poser, au contraire il y a des moments où ils demandent d’eux-mêmes à être tranquilles. Cela peut passer du coloriage, aux cahiers d’activités qu’ils adorent faire, ou encore du dessin. Ce n’est pas toujours calme, mais globalement lorsque c’est eux qui choisissent une activité de ce type, c’est assez tranquille.

Et ils aiment aussi beaucoup lire, ce qui est un moment propice à l’éducation. Pour plein de raisons, mais surtout parce qu’ils posent des questions, pour comprendre. Et aussi car je leur pose des questions, pour savoir s’ils savent de quoi on parle/la signification d’un mot, ou encore pour les faire réfléchir sur le pourquoi des choses. Ce moment est généralement assez calme et agréable pour partager avec eux. J’imagine que le fait que ce soit souvent le moment du rituel du coucher, et donc avec la fatigue de la journée, joue dans leur tranquillité passagère.

Là où je me pose une question (enfin, une parmi tant d’autres), est le sujet de dire la vérité. A 5 ans ils savent pertinemment qu’ils seront punis en cas de bêtise, souvent ce qu’est une bêtise ou non, et il est parfois bien difficile d’obtenir des aveux. Et l’équilibre entre obtenir  la vérité sans gronder, et punir, est bien difficile ! Difficile ainsi de leur inculquer la valeur de la vérité, alors que cela a des conséquences négatives. Pourtant de m’y atèle grandement, car déjà pour moi c’est une chose importante, et j’aimerai que ça le soit pour eux. Même si, d’un autre côté, j’ai plutôt l’impression que dans notre société, il vaut mieux être un parfait connard pour réussir, plutôt qu’une personne honnête et droite. Je me demande si les filles disent plus souvent la vérité. C’est le cas chez toi, parent de fille(s) ?

Et puis il y a ce que l’on fait involontairement. Leur observation fait le reste. Voir papa qui fait les courses, participe au ménage, s’occupe des enfants, fait la vaisselle, c’est aussi les éduquer à participer, aider et leur apprendre une forme d’autonomie, en s’occupant de ce qu’il y a à faire. Ce qui était très drôle quand ils avaient 3 ans, à les voir rigoler en passant l’aspirateur quand je le faisais, car ça les faisait rigoler, prend une autre dimension à 5 ans, quand ils veulent réellement nettoyer, ou aider d’eux-mêmes à débarrasser, porter leur assiette ou toute autre tâche pour nous aider/nous faire gagner du temps. Dans ces moments-là, tu te dis que c’est en bonne voie, le fait d’élever correctement ton garçon tes garçons 😉

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Et voici les autres participant(e)s pour cette dernière semaine avant la coupure des vacances :

-Wondermomes : 1 + 1 = 11

-Ma vie de maman louve : Est-ce la même chose d’élever une fille ou un garçon ?

-Maman et ses pitchouns : Élever un garçon

-Les idées du samedi : Laissons leur le temps de grandir

-Pa’Man ! C’est une longue histoire : Nos enfants : le plus beau cadeau de la vie

6 Commentaires

  1. J’aime beaucoup ton article. Très touchant et pertinent.
    Je me retrouve avec les mêmes questions (même si je n’en ai qu’un) et particulièrement ton paragraphe sur la vérité et ton impression qu’il faille plutôt etre un c****** pour réussir(à laquelle je suis arrivée aussi malheureusement).
    Bref, dur cheminement que d’être parent et faire les bons choix et agir pour que nos enfants deviennent de bonnes personnes!
    Bon courage et bonne continuation

    • Désolé pour le délai de réponse, ton commentaire était dans les spams 😮
      C’est assez terrible je trouve d’en arriver à ces conclusions, mais au final difficile de se dire qu’on peut réussir et être heureux en étant honnête et gentil. Je reste quand même dans cette optique car je ne pourrais jamais devenir un connard.
      Je pense que les « bons » choix dépendent aussi de nos enfants, leur expérience, leurs problèmes. Il y a aussi notre façon de réagir et voir les choses, mais chaque enfant est unique, même dans un « couple » de jumeaux.
      Bon courage à toi aussi, parfois deux c’est plus facile qu’un, tout dépend des phénomènes en question 😉

  2. Si cela peut te rassurer, t’es jumeaux et Coquinou ont le même âge et on retrouve des similitudes dans leurs comportements. Coquinou est également très très actif. Pour ce qui est de dire la vérité je pense que c’est un passage inévitable le test du mensonge. Ici Zébulette a 2 ans mais c’est une véritable chipie elle aussi… Et à 2 il est vrai qu’ils s’entraînent l’un l’autre donc les retours au calme sont parfois difficiles….

    • 2 ans et déjà une chipie, éh béh, ça promet 🙂
      Mais c’est vrai qu’être deux présente des inconvénients à ce niveau, car en plus parfois je vois qu’ils se couvrent mutuellement, ou à l’inverse qu’ils ne veulent pas dire qui a fait la connerie, donc qu’un ment effrontément.
      Pas facile, facile…

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