L’autonomie n’a jamais été un des points forts de mes jumeaux. Je parle autant sur le plan de la marche par exemple, que des actes routiniers comme tenir son biberon, s’habiller, manger tout seul, ou encore passer l’aspirateur (moui sur ce point ce n’est pas le plus important, j’en conviens). De fait, l’absence de fratrie plus grande n’a pas aidé pour les stimuler. Également, ma reprise d’études durant 2 ans, avec le temps et la fatigue engendrés, ne m’ont pas aidé à m’occuper d’eux autant que j’aurai du pendant une certaine période. Aujourd’hui les choses ont changé, et pouvoir passer du temps avec les jumeaux et les aider à avancer sont des points vraiment très importants pour moi, les plus importants de mon quotidien en fait.

Mais ce n’est pas une fatalité, et je pense qu’avec un état d’esprit favorable à développer leur autonomie, cela va continuer d’aller en s’améliorant. Voici pour moi les 3 points clés dans mes attitudes qui vont leur permettre d’aller en ce sens (hormis le simple fait qu’ils grandissent, on est bien d’accords).

 

Faire preuve de patience

Si j’attends de mon enfant qu’il réussisse tout, tout de suite, déjà je vais être déçu (…soyons un minimum réalistes…), et en plus je vais lui laisser moins de temps pour réfléchir.

Par exemple, lorsque nous réalisons un puzzle, je ne dois pas aller vite et les pousser à en faire autant. Les jumeaux adorent les puzzles et semblent pas mal doués à ce niveau (des puzzles de 100 pièces faits sans modèle avant 5 ans, c’est bien ou pas ?). Et pour ma part je suis une vraie quiche. Donc au moins, ce n’est pas moi qui les tire en avant 😮

Toutefois, ils ont parfois du mal à trouver une pièce, et ils s’énervent. Ce type de comportement se retrouve aussi lorsqu’ils font des dessins, ou bien du coloriage. Un seul trait mal placé, un dépassement de la zone à colorier,  et parfois ce sont la feuille et les feutres qui volent (façon de parler, tu as déjà vu des feutres avec des ailes ? Allons allons…). C’est exactement dans ce type de situation qu’être auprès de son enfant pour lui enseigner la patience, ta patience, est à mon sens très utile. Car au-delà du fait de ne pas lui hurler dessus car il a jeté des choses, tu lui montres que savoir rester calme quand on rate quelque chose, c’est possible. Et que ça permet aussi de réessayer, de tenter de s’améliorer. Et, accessoirement, que s’énerver ne fera que bien souvent empirer les choses…

 

Savoir pousser ton enfant au-delà de ses connaissances

Alors, ne te méprends pas sur mes intentions, je ne parle pas ici de pousser l’enfant en tentant de lui faire du bourrage de crâne. Je cause plutôt « associations d’idées » et « anticipation » vois-tu ?

Ce genre de choses se prête bien aux dessins animés ou émissions devant lesquels ils peuvent être amenés à se poser des questions. Ou que toi tu leur en poses, afin de voir s’ils ont compris une scène, un dialogue. Car si pour nous adultes les choses vont se mettre en place naturellement, pour eux enfants, ce n’est pas toujours le cas.

Prenons un exemple : ce soir nous avons regardé Rebelle avec les jumeaux, pour notre soirée en famille de la semaine (bon, souvent on en fait deux, mais la question n’est pas là). A un moment, Merida est devant la cascade, et l’eau est « jaune ». Evan nous a demandé pourquoi. Au moins deux réponses sont possibles : l’eau est jaune à cause du soleil, ou lui demander de réfléchir à ce qui peut la rendre jaune. A défaut de trouver, l’orienter sur ce qui peut la rendre jaune, mais sans lui dire.

L’idée ici est de pousser l’enfant à associer ses connaissances pour trouver quelque chose qu’il ne connait pas, ou auquel il n’a pas pensé d’emblée.

De même, quand un enfant ne sait pas faire quelque chose, il est intéressant de le guider sur comment réussir à le faire, et la façon que l’on peut avoir d’accueillir leurs demandes.

 

Etre pédagogue et open dans nos réactions

Je pense que je suis parfois trop fermé à leurs demandes. Par appréhension qu’ils ne réussissent pas, qu’ils fassent des bêtises, etc…Et pourtant, bien souvent, quand je les laisse faire ce qu’ils demandent, je suis étonné par leurs capacités ! Et l’autonomie passe aussi par cette phase : accéder à leurs requêtes, même si cela peut engendrer des petites déconvenues, mais cela est nécessaire pour leurs apprentissages.

Par exemple, cette semaine, j’ai accepté qu’Evan prenne la pince pour tourner les saucisses dans la poêle. Bon, ok, j’ai cru que n’allait pas manger de saucisses ce soir-là sur le moment 😀 Mais il s’est bien débrouillé au final.

Ce qui est très marrant aussi, c’est quand ils veulent passer le mini-aspirateur pour nettoyer sous la table quand je veux le faire (ici l’aspirateur ils sont super fans, du grand comme du petit !). Je leur dis ok, en leur demandant de bien nettoyer partout, et mine de rien c’est impeccable 🙂 Je passe sur les 10 minutes suivantes, où ça va être grosse séance de jeu à « je t’aspire » en courant partout, criant, au moins on se marre !

Et avec le temps, j’apprends à passer parfois du « non » au « non…ben en fait on s’en fou, vas-y », car rater ce n’est pas grave. Ne pas faire impeccablement non plus. Je flippe quand même à chaque élément qu’ils me font passer en vidant le lave-vaisselle, surtout quand il s’agit d’Evan, car ses mains sont un peu comme le compte en banque quand arrive la feuille d’impôts : le contenu en disparait rapidement…

 

Je crois que la chose la plus importante en terme d’autonomie que j’essaye de transmettre à mes enfants peut se résumer ainsi : « l’important ce n’est pas de réussir mais d’essayer ». Car devenir autonome c’est davantage se planter, apprendre à l’accepter et à persévérer, plutôt que réussir (même si c’est bien aussi, des fois).

 

Et toi, quels seraient tes conseils pour améliorer l’autonomie des enfants ?

 

*************************************************************

Retrouve les autres participants du rendez-vous hebdomadaire des jeudis de l’éducation :

– WonderMômes : le double effet Kiss Cool

1 commentaire

Laisser un commentaire