Tu seras d’accord avec moi, impossible aujourd’hui d’échapper au numérique : nous faisons nos achats, nos démarches administratives et même nos conversations les plus privées en ligne. Mais qui dit confort dit aussi risques. En 2024, plus d’un français sur quatre a déjà été victime d’une tentative de piratage, selon une enquête de Cybermalveillance.gouv.fr ; et cela sans compter tous ceux qui n’ont pas fait de déclaration ! La question n’est donc plus “si”, mais “quand” quelqu’un essaiera de forcer tes comptes (ce qui peut être déjà fait, mais avec un échec de la tentative ^^). Heureusement, quelques bonnes pratiques suffisent à réduire énormément les risques, aussi je vais te donner quelques conseils en ce sens 😉
Des mots de passe vraiment solides
Soyons honnêtes sur le sujet : beaucoup de gens utilisent (encore) leur date de naissance ou “123456” comme mot de passe, et ça se paie cher. D’après certains fournisseurs de gestionnaire de mot de passe, ces combinaisons figurent chaque année dans le top 10 des mots de passe les plus piratés, sans surprise malheureusement :/
La parade est pourtant simple : créer des codes longs, uniques et impossibles à deviner. Un mélange de chiffres, de symboles, de majuscules et de minuscules. On parle souvent de 12 caractères minimum (certains sites l’obligent d’ailleurs), mais plus c’est long, mieux c’est (titre :D). Exemple : une phrase codée comme “M@nChienAd0reLesBiscuit$!” vaut bien mieux qu’un simple prénom évidemment, et ne se devine pas.
Si tu manques d’inspiration, appuie toi sur un générateur de mot de passe. Ces outils gratuits ou intégrés dans les gestionnaires de mots de passe créent des combinaisons quasi indéchiffrables, même pour des logiciels de piratage automatisés. L’avantage c’est que c’est facile, l’inconvénient c’est que tu dois bien enregistrer ton mot de passe dans ton navigateur (ou sur un fichier à part éventuellement), car tu ne les mémoriseras pas 😉
Petit rappel utile : évite de réutiliser le même mot de passe partout. Car si un pirate craque ton compte de messagerie, ou ton compte sur un site e-commerce ou autre, il essaiera automatiquement le même code sur tes réseaux sociaux, ta banque, et plein de sites différents.
L’authentification à deux facteurs, un réflexe vital
Beaucoup de gens se disent : “Mon mot de passe est assez fort, ça suffira.” (Voix de Norman) Faux ! Les experts recommandent désormais l’authentification à deux facteurs (2FA). Concrètement, même si un pirate met la main sur ton mot de passe, il lui faudra un deuxième code envoyé par SMS, email ou via une application dédiée. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que maintenant quasiment tous les sites ou applis imposent ce système…
Google a révélé que ce simple ajout bloquait 99 % des tentatives de piratage automatisées. Autant dire que c’est une étape incontournable. Et bonne nouvelle : elle ne prend que quelques minutes à activer sur tes comptes principaux (banque, messagerie, réseaux sociaux).
Autre astuce souvent oubliée : méfie-toi du Wi-Fi public. Dans un café ou un hôtel, il est très facile pour un pirate de capter tes données, car il s’agit bien souvent de réseaux « ouverts’ (= non protégé). Si tu dois te connecter, utilise un VPN fiable afin de ne pas pouvoir être piraté dans les informations que tu envoies pour te loguer sur différents sites.
Les emails suspects : le piège classique
Le phishing reste la méthode préférée des escrocs. Tu reçois un message soi-disant d’EDF, d’Amazon ou encore de ta banque, qui te demande de cliquer sur un lien, ou appeler un numéro. En réalité, ces mails sont des copies quasi parfaites destinées à voler tes identifiants, et pour les appels c’est souvent pour la même chose ou te faire faire un virement en instantané. Souvent cela passe par une notion « d’urgence » (ton compte a été piraté, ou une amende qui va être majorée, etc…) pour que dans la panique/peur, tu fasses ce qui est demandé sans réfléchir :/
Le bon réflexe à adopter est simple : ne clique jamais dans la précipitation. Si tu doutes, va directement sur le site officiel en tapant l’adresse dans ton navigateur. Et souviens-toi : aucune banque ou site ne te demandera tes identifiants par email ou par téléphone.
Un ami m’a raconté avoir cliqué un jour sur un faux mail de La Poste. Résultat : son compte bancaire a été bloqué, et il a dû passer des heures avec son conseiller pour tout sécuriser.
Garder un œil sur ses comptes
La cybersécurité, c’est aussi de la vigilance au quotidien. Active par exemple les alertes de connexion : un email ou une notification te préviendra si quelqu’un tente d’entrer depuis un appareil inconnu. Ça peut sembler anodin, mais cela permet d’agir immédiatement : changer le mot de passe, vérifier l’activité et bloquer l’intrus.
Côté matériel, ne néglige pas tes appareils pour tout ce qui concerne les logiciels et le système d’exploitation. Un antivirus à jour, un pare-feu actif et les mises à jour régulières de ton système sont autant de boucliers invisibles mais actifs en permanence. Une faille non corrigée peut suffire à un pirate pour passer.
Sauvegarder, c’est prévoir
Imagine : un pirate prend le contrôle de ton compte cloud ou chiffre tes fichiers via un rançongiciel. Sans sauvegarde, tu perds toutes tes données. Photos, documents professionnels, factures…
La meilleure défense reste la sauvegarde régulière, sur un disque dur externe ou dans un cloud chiffré. Et là encore, sécurise tes sauvegardes par un mot de passe solide (merci le générateur mot de passe !). Car beaucoup de personnes pensent qu’avoir des fichiers à un endroit est une sauvegarde, mais c’est en les perdant qu’ils se rendent compte que ce n’en est pas une. Tous les fichiers importants doivent être conservés de deux manières différentes.
En résumé, comme tu peux le voir, protéger ses comptes en ligne ne demande pas d’être expert en cybersécurité. C’est une routine : des mots de passe robustes et uniques, un générateur mot de passe pour te simplifier la tâche, l’authentification à deux facteurs, de la méfiance face aux emails suspects et des sauvegardes régulières. La cybersécurité, ce n’est pas un effort ponctuel, mais une habitude. Et comme le rappelle la CNIL : « Un compte bien protégé, c’est une identité préservée. » 😉