Petits, les twins ont eu *quelques* séances dans un CMP (centre médico-psychologique pour les non-intimes), pour différentes raisons (le sommeil, l’attitude, la motricité…bref, pas pour le fun quoi).

Durant les séances, nous étions avec une psychomotricienne et un infirmier en psychiatrie. Nous avions également des rendez-vous avec un pédopsychiatre, après avoir déjà vu une de ses consœurs durant 3 ou 4 séances. C’est d’ailleurs durant les rendez-vous avec la psychomotricienne que nous nous étions aperçus que les twins étaient à fond sur le fait de monter et descendre (normalement ou en boule, au choix…) des sortes d’escaliers en mousse posés au fond de la pièce, ce qui nous a amenés à la baby-gym, mais je vous en reparlerai plus tard…

Et, un jour, durant notre séance hebdomadaire, la psychomotricienne nous a proposé une chose surprenante : pourquoi ne pas leur acheter un poupon ? Sur le coup, je dois bien l’avouer, l’idée nous a paru saugrenue : un poupon pour des garçons ? Wtf ?

Sauf que. Ben oui, en les voyant jouer un peu avec celui du CMP, ça semblait peut-être pas si inintéressant que ça, idée que le pédopsy appuyait qui plus est. Alors go, nous avons donc acheté un poupon, et il leur a plu tout de suite. Faut quand même avouer que choisir dans le rayon filles un poupon pour tes petits mecs, sur le moment tu fais pas le malin, comment choisir ? 😮

Evan était quand même plus intéressé que Nathan, chose qui s’est plus équilibrée avec le temps, notamment aujourd’hui. Cela étant, la chose était logique, car avant ses deux ans, Evan était « fou des bébés » : il n’arrêtait pas de les montrer dans les magazines, leurs livres pour enfants, à la télé…

On a pu aussi remarquer cette attitude dans leur manière d’être avec les bébés qui les entourent (ou entouraient). D’abord à la crèche, où ils étaient super doux et attentionnés avec les bébés, notamment une petite Émilie qui était leur protégée. Ça, fallait pas la toucher ! C’était rigolo comme tout de la voir toute contente quand elle arrivait le matin et que je les préparais pour les laisser à la crèche, et eux aussi du reste. Et depuis quelques mois, c’est avec leur nièce qu’ils sont super doux. Ils adorent la voir, et lui font plein de bisous, des petites papouilles sur le visage ou la tête, sont enjoués dès qu’on leur dit qu’ils vont la voir. Bref, des futurs papas en puissance 😉

Et chemin faisant, nous avons compris tout l’intérêt du poupon, en droite ligne de ce que nous évoquait la psychomotricienne. Le poupon était, outre une part d’amusement et de réaliser des jeux « d’imitation » (le laver, lui donner le goûter, …), une forme d’extériorisation des émotions des twins. Ainsi, le poupon avait-il peur tantôt de l’orage, tantôt du noir, tantôt de dormir seul sans ses parents. Et alors que les twins refusaient d’avouer une peur, le poupon devait leur servir d’intermédiaire pour nous dire « j’ai peur de telle chose, mais je n’ose pas le dire ».

De manière très pragmatique, les twins jouent (et ont joué) à des jeux typiquement de garçon, et l’arrivée du poupon n’a pas changé cela. Mais ils ont aimé faire entrer ce nouveau personnage dans leur quotidien, s’occupant de lui vraiment bien. Aujourd’hui (à l’heure de rédaction de cet article), ils aiment toujours l’avoir, mais jouent moins avec, ils ont pris leurs distances pour ce qui est de s’occuper de lui durant la journée en quelques sortes.

Mais, à l’occasion, ils l’emmènent avec eux pour regarder un dessin animé, ou simuler le fait d’être des docteurs et qu’il est le patient (ce qui m’évite à moi de me faire torturer, mais je n’en parle pas plus des fois qu’ils me lisent, j’ai peur des représailles [je sais, ce n’est pas possible, mais l’idée me fait marrer : « papa, viens voir un peu là ! » :D]. Une chose a évolué dans le sens inverse par contre : ces messieurs ont beau avoir plein de peluches tous les deux, ils doivent dormir avec le poupon, plus qu’avec aucune de leur peluche ! Du coup, chaque soir on échange, c’est une garde alternée de nuit quoi. Et parfois, car ils sont pas mal prêteurs entre eux, si c’est le jour de l’un mais que l’autre le demande car il est très triste de ne pas l’avoir, son frère lui prête 😉

J’ai compris avec le temps l’importance qu’un poupon peut avoir pour un garçon, à les voir jouer ainsi avec. Cette façon d’extérioriser des peurs inavouées (et inavouables ?), d’exprimer un ressenti, et peut-être aussi d’une certaine façon de « se grandir » en s’occupant de plus petit que soi. Peut-être aussi que cela les aidera à devenir papas plus tard ? Après tout, le fait qu’une petite fille veuille devenir maman, outre l’aspect « corps qui est fait pour », est peut-être aussi déterminé en partie par ces jeux d’imitation et de rôle lorsqu’elles sont petites. Je dois avouer ne pas me rappeler si petit j’avais un poupon, mais à ma façon d’être très proche des twins, cela ne m’étonnerait qu’à moitié…On ne s’appelle pas sweetdaddy pour rien en même temps ^^

Dans tous les cas, je ne peux que conseiller cet achat aux parents de garçons !

7 Commentaires

  1. C’est sur que si on a un Sweet Daddy, on ne peut que vouloir l’imiter 🙂 Ce sont des petits garçon modernes qui feront surement un jour de très bon papa, qui n’ont pas peut des clichés « fille-garçon »! Bravo! Chez moi mes twins « filles » jouent beaucoup à la poupée avec leur grand frère. Et inversement, en ce moment elles adorent se balader avec le masque de Dark Vador 😉

    • Dark Vador ? Ah oui quand même ! A se demander qui a pu leur donner cette idée tiens 😉
      Quant aux clichés et avoir l’esprit ouvert, j’espère pouvoir les éduquer avec une vision assez large pour évoluer dans cette optique. Mais la société et l’école n’iront pas forcément dans cette voie. On verra laquelle ils choisiront, ce sera leur chemin à eux…
      Merci pour ton commentaire !

  2. Ben franchement j’aime bien l’idée du poupon pour un ptit gars.
    J’ai bien envie d’en acheter un pour le Pepito qui est lui aussi subjugué par les bébés. Si ça peut aider à extérioriser les émotions pépitesque moi je dis banco!
    J’essaye justement de ne pas me tenir uniquement aux jouets pour garçon pour lui, à bas les clichés bouuuuuuuuuuuh, d’ailleurs pour Noël le Pepito a eu une superbe cuisine en bois (que j’ai failli garder pour moi même tellement elle est belle ^^ )et tout à l’heure il m’a fait une soupe carottes-pommes de terre-ananas un truc de ouf!

    • Je suis désolé mais le coup de la soupe ça m’a trop fait marrer quand je l’ai lu ! Un futur cuisto « contemporain » et novateur je crois Pepito 😉
      En tous cas je ne peux que te conseiller de suivre ton envie et de lui en prendre un, ici ça a été très « utile », et puis c’est rigolo de les voir s’en occuper j’avoue ! Les nôtres ont eu une cuisinière aussi pendant un temps, on l’a enlevée il y a quelques mois car ils n’y jouaient plus du tout, mais ça leur a servi plusieurs fois, ils nous amenaient le « diner », tout fiers ^^

  3. Quels ages ont vos enfants ? mon fils a eu une cuisine pour ses 3 ans et 3 ans après il y joue encore ! sinon il aime bien jouer à la caisse ! l’autre jour j’ai descendu une poupée en porcelaine du haut de l’armoire et il a voulu que je lui donne il l’a câliné et lui a donné un prénom c’était sa petite princesse, ça a duré quelques jours et après il ne s’en est plus occupé.

    • Ils vont avoir 4 ans et 7 mois dans deux jours exactement 🙂 La caisse je dois avouer que nous n’en avons pas, je note l’idée pour leurs 5 ans. Vu qu’ils aiment bien payer et prendre la monnaie quand j’achète le pain ça les amuserait peut-être bien tiens, je n’y avais jamais pensé…Merci pour l’idée 🙂
      Pour le poupon j’imagine que ça dépend et varie selon les enfants, je dois avouer avoir peu d’exemples dans notre entourage pour en avoir une idée…

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